Crise hydrique : le Maroc parmi les pays les plus touchés en 2024

Un rapport récent de l'Observatoire mondial de l'eau (Gobal Water Monitor) place le Maroc dans une position préoccupante en matière de gestion des ressources hydriques. En 2024, le Royaume a enregistré des niveaux historiquement bas d’eau de surface, se classant parmi les 15 pays les plus touchés par cette crise.

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La terre fissurée du barrage d'al-Massira, dans le village d'Ouled Essi Masseoud, le 8 août 2022. Crédit: Fadel Senna / AFP

Selon ce rapport annuel, le Maroc a également figuré parmi les 11 pays ayant atteint des niveaux critiques dans l’indice d’équilibre des eaux souterraines, parmi les 8 pays à travers le monde ayant enregistré les plus faibles performances en matière d’indice de végétation (NDVI), et parmi les 12 pays ayant connu un nombre record de jours de gel.

Le rapport met en lumière un certain nombre de facteurs ayant contribué à cette situation : des précipitations insuffisantes, des épisodes prolongés de sécheresse, et une augmentation des températures. Les systèmes hydrologiques mondiaux, y compris ceux du Maroc, sont soumis à une pression croissante, alimentée par des phénomènes climatiques extrêmes comme des inondations intenses ou des périodes de sécheresse prolongée.

Le rapport souligne que cette situation compromet de manière significative la sécurité hydrique et alimentaire, augmentant les risques pour les infrastructures, les écosystèmes et les populations. En outre, la raréfaction des ressources en eau pourrait également exacerber les disparités sociales et économiques, en particulier dans les zones rurales déjà vulnérables.

Dans ses conclusions, l’Observatoire mondial de l’eau lance un appel urgent aux gouvernements et aux parties prenantes pour mettre en place des mesures concrètes visant à atténuer les impacts de cette crise hydrique. Le document recommande notamment une gestion plus efficiente des ressources en eau, l’investissement dans des infrastructures résilientes, ainsi que le développement de solutions innovantes pour faire face à l’avenir incertain d’un climat de plus en plus instable.

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