Lors de son audition par le juge Ali Torchi, président de la chambre criminelle, le témoin accusé de faux témoignage, connu sous l’identifiant “Boufelja B.”, a admis avoir été sollicité par Bioui pour fournir une fausse déclaration impliquant Abdellatif B., le frère de l’ex-épouse de Bioui. L’objectif de cette manœuvre aurait été de faire pression sur cette dernière afin qu’elle retire une plainte déposée contre l’ancien président de région.
Devant la cour, Boufelja B. a exprimé son remords : “J’ai commis une erreur, Votre Honneur, et je sais que le parjure est l’un des plus grands péchés, d’autant plus que je n’ai pas assisté à l’incident des coups et des agressions contre Benmoussa (frère de l’ex-épouse de Bioui, ndlr)”, a-t-il affirmé. Il a également ajouté qu’il ignorait que la personne concernée par son témoignage était liée à l’ex-femme de Bioui, jusqu’à son incarcération récente.
Revenant sur les faits, il a expliqué que Bioui, qu’il connaissait comme un ami de son père, l’avait approché dans un café pour lui demander ce témoignage, le qualifiant d’“acte simple” qui se limiterait à une déclaration devant la police.
Un deuxième accusé, identifié comme “Rachid H.”, a également été entendu pour des accusations similaires. Toutefois, ce dernier a nié toute implication dans un plan orchestré. Il a déclaré avoir témoigné sur un incident qu’il avait observé — une altercation entre le frère de l’ex-femme de Bioui et une autre personne, “Issam E.A.”, sans avoir connaissance des motivations sous-jacentes, ajoutant qu’il n’avait jamais reçu de promesse de paiement ou rencontré les personnes susceptibles d’avoir monté cette affaire.