Le HCP précise que le recensement, bien qu’étant une opération exhaustive réalisée tous les dix ans, repose sur une méthodologie qui peut parfois amplifier certaines statistiques comme le chômage. “Le recensement repose sur un nombre réduit de questions, ce qui peut conduire à inclure certaines personnes en sous-emploi comme des chômeurs”, indique la note. Elle souligne également que la courte période de référence utilisée peut omettre les emplois occasionnels.
Par contraste, l’enquête nationale sur l’emploi, menée de manière continue et trimestrielle, utilise une méthodologie alignée avec les standards du Bureau international du travail (BIT), permettant de recueillir des données plus détaillées et fréquentes. “L’enquête bénéficie d’un personnel qualifié et expérimenté, ce qui permet de cerner avec précision les différents aspects du marché du travail”, précise le HCP.
La note met en lumière les différences méthodologiques entre les deux approches, indiquant que ces écarts sont observables aussi bien au Maroc qu’à l’international. “Ces différences sont observées non seulement au Maroc, mais également dans les recensements au niveau international, soulignant l’importance de considérer le contexte et la méthodologie de chaque source pour interpréter les données relatives au marché du travail”, note le HCP.
Le Haut-commissariat au plan rappelle des écarts similaires observés lors du recensement de 2014, où le taux de chômage était estimé à 16%, contre environ 9% selon l’enquête nationale de l’emploi de l’époque. Il réaffirme que le taux de 21,3% fournit une vue d’ensemble, incluant toutes les franges de la population, tout en reconnaissant les limites inhérentes à cette méthode.