Selon Hespress, cette initiative vise principalement à pallier le manque d’inspecteurs du travail et à faciliter le signalement des infractions, notamment les cas de non-déclaration à la Sécurité sociale.
Sabiry a souligné, lors d’une séance à la Chambre des représentants, que cette plateforme permettra à tout employé victime d’une infraction de déposer une plainte qui sera directement traitée par les inspecteurs du travail. Il s’agit d’une réponse aux augmentations récentes des grèves, qui trouvent souvent leur origine dans les défaillances des déclarations formelles.
Une mesure accueillie avec réserve par les syndicats. Des représentants syndicaux contactés par Hespress expriment leur inquiétude quant au succès de la plateforme, citant l’illettrisme numérique répandu parmi les salariés comme un obstacle majeur. Ils craignent que la nécessité de fournir des informations personnelles sensibles pour déposer les plaintes ne dissuade les employés.
De plus, les syndicalistes sont d’avis que, si la plateforme peut être un outil utile, elle ne remplacera pas l’intervention humaine nécessaire pour une supervision efficace du marché du travail. Ils appellent donc à un renforcement des pouvoirs des inspecteurs du travail et à une régulation plus stricte des entreprises contrevenantes, tout en exhortant les dirigeants d’entreprises à respecter scrupuleusement les lois du travail pour éviter les conflits.