Lors d’une session de questions orales à la chambre des conseillers, il a expliqué que deux tiers des élèves du primaire terminaient ce cycle sans maîtriser la lecture ou le calcul. Ces élèves, une fois au collège, sont confrontés à des matières complexes comme les mathématiques, la physique ou les sciences de la vie et de la terre enseignées en français, ce qui rend l’assimilation des cours difficile.
Berrada a souligné que cette situation contribuait à la problématique du décrochage scolaire, en particulier au niveau du collège, où environ 160.000 élèves quittent les écoles faute de pouvoir s’adapter aux exigences académiques. Ce fossé éducatif a poussé le ministère à adopter des solutions innovantes, comme le projet “Écoles pionnières” pour surmonter ces obstacles.
Le ministre a précisé que ce projet avait concerné 300.000 élèves dans 600 établissements l’année dernière, représentant 8% des élèves du primaire. Ce programme a mobilisé 10.000 enseignants et 157 inspecteurs. Cette année, le projet bénéficiera à 1,3 million d’élèves, avec l’appui de 44.000 enseignants et 560 inspecteurs.
Il a ajouté que les résultats de ce projet, évalués par le ministère, avaient montré des “progrès très positifs” par rapport aux classes traditionnelles. Ces progrès sont attribués à l’intervention des inspecteurs et à l’utilisation d’outils numériques, comme les ordinateurs et les présentations PowerPoint, qui ont amélioré l’apprentissage des élèves. En outre, 300.000 contenus pédagogiques ont été élaborés l’année dernière, et 2000 nouveaux contenus sont produits quotidiennement.