Le juge en charge de l’affaire a décidé de maintenir l’affaire au sein de la chambre correctionnelle, jugeant les arguments d’incompétence non fondés.
Selon Al3omk, les avocats des victimes ont plaidé pour une requalification en trafic d’êtres humains, arguant que les éléments constitutifs de cette infraction étaient présents. Ils ont également soulevé la question des 21 milliards de dirhams disparus, insistant sur la vulnérabilité des victimes attirées par la promesse de profits rapides.
En réponse, Mustapha Harando, procureur du tribunal, a contesté la solidité des preuves présentées par la défense. Il a souligné la complexité de l’affaire en raison du nombre élevé de victimes et de la grande quantité d’argent impliquée. Selon lui, les preuves actuelles ne justifient pas une requalification pénale, laissant l’affaire dans la compétence de la chambre correctionnelle.
Le dossier inclut divers chefs d’accusation tels que l’escroquerie, la réception illégale d’argent du public, des investissements non autorisés, et le transfert illégal de fonds. La planification préalable de ces délits par le réseau criminel a également été mise en avant par le procureur, qui a indiqué la possibilité d’une séparation de l’accusation de détournement de fonds pour un traitement spécifique par le tribunal des délits financiers.
Le tribunal a récemment intégré deux dossiers supplémentaires impliquant trois accusés en détention et une femme en liberté, augmentant le nombre total de victimes à 947. La prochaine audience est fixée au lundi suivant, où le tribunal poursuivra l’examen de cette affaire d’escroquerie qui secoue Tanger depuis plusieurs mois.