Lors d’une intervention au siège du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire, a fustigé cette initiative, qualifiant la présence israélienne de “provocation inacceptable pour les Marocains, qui nécessite des clarifications”. Il s’est interrogé sur les motivations du parti organisateur, l’accusant de manque de considération pour la situation actuelle dans les territoires palestiniens, selon Alyaoum24.
Bouanou a déclaré : “Comment une composante politique marocaine a-t-elle pu, sans vergogne, inviter cette délégation, alors même que des informations circulent sur la présence des familles de prisonniers israéliens ? Ce qui se passe à Gaza, entre massacres et famine, ne semble donc pas nous concerner en tant que Marocains ?”
Critiquant également la gestion de cet événement sur le plan diplomatique, il a ajouté : “Si cette rencontre avait été organisée en Espagne, il aurait été impossible pour le gouvernement d’autoriser la participation d’une délégation israélienne, compte tenu des positions du Premier ministre espagnol sur la question palestinienne.”
D’après les informations rapportées par Alyaoum24, la délégation israélienne était composée de Colette Avital, ancienne députée de la Knesset, candidate à la présidence en 2007 et actuelle vice-présidente de l’Internationale socialiste. Une autre représentante affiliée à un parti socialiste israélien était également présente.
Malgré les critiques, l’Union socialiste des forces populaires n’a pour l’instant pas réagi officiellement. Sollicité par la presse, le Premier secrétaire du parti, Driss Lachgar, n’a pas répondu aux appels.
Par ailleurs, Alejandro Moreno Cárdenas, sénateur mexicain et président du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), a révélé la présence à Rabat de familles de prisonniers israéliens en lien avec le conflit à Gaza. “Nous nous réunissons aujourd’hui dans ce beau pays, porte de l’Europe vers l’Afrique, où se rencontrent les amis d’Israël et de la Palestine. Non seulement pour discuter des horreurs de cette guerre, mais aussi pour contribuer à des solutions et promouvoir la libération des prisonniers, qui pourraient pour beaucoup rentrer chez eux à Noël dans un geste humanitaire”, a-t-il affirmé, selon le quotidien mexicain El Universal.