L’avocat M’barek Meskini, qui représente Saïd Naciri, ex-membre du Parti Authenticité et Modernité, a demandé la suppression du “préambule” du rapport judiciaire, affirmant qu’il n’était pas rédigé par les officiers ayant mené l’enquête.
Ce rapport de 117 pages, écrit par un officier identifié uniquement par ses initiales “S.D”, contient, selon Meskini, des affirmations graves et non vérifiées concernant les activités de trafic de drogues et les frontières marocaines, ce qui pourrait nuire à la réputation de l’armée marocaine.
Il argue que les déclarations du “financier” dans le dossier, qui suggèrent une libre circulation des narcotiques à travers les frontières, sont particulièrement problématiques et ont été inopportunément incluses dans le “préambule”.
En outre, Atar Al-Houari, avocat de Salima, notaire et co-accusée, a critiqué le manque d’enquête approfondie avant son interrogatoire. Il a souligné la nécessité légale d’une telle enquête, notamment en raison de l’état de santé de Salima, qui souffre d’un cancer avancé. Al-Houari a également contesté la légalité de l’interrogatoire initial, pointant du doigt l’absence de convocation formelle de la défense, ce qui rendrait, selon lui, la procédure nulle.
La décision de la cour de reporter l’audience donne du temps à la défense pour renforcer ses arguments contre les incohérences procédurales et les erreurs potentielles dans la gestion des preuves et des témoignages.
