La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la défense Yoav Gallant et le dirigeant du Hamas Mohammed Deïf.
La Cour a “des motifs raisonnables de croire” que Netanyahu et Gallant “portent la responsabilité pénale” des crimes suivants : “le crime de guerre consistant à utiliser la famine comme méthode de guerre”, ainsi que des “crimes contre l’humanité”, parmi lesquels des “meurtres, persécution et autres actes inhumains”, et la perpétration d’“attaques intentionnellement dirigées contre la population civile”, rapporte-t-elle dans un communiqué.
Quant au cas de Mohammed Deïf, décrit comme l’architecte de l’attaque du 7 octobre 2023, la CPI affirme, dans un autre communiqué, avoir “des motifs raisonnables de croire” qu’il est responsable, en tant que chef du Hamas, des “crimes contre l’humanité que sont le meurtre, l’extermination, la torture, le viol et d’autres formes de violence sexuelle, ainsi que des crimes de guerre que sont le meurtre, les traitements cruels, la torture, la prise d’otages, les atteintes à la dignité de la personne, le viol et d’autres formes de violences sexuelles”.
Ces mandats d’arrêt avaient été requis le 20 mai 2024 par le procureur de l’institution, Karim Khan, pour les crimes commis en Israël et à Gaza depuis le 7 octobre 2023.