Lors de la présentation du budget sectoriel de son ministère devant la Commission des secteurs sociaux de la Chambre des représentants, le ministre a révélé que le total des auto-entrepreneurs actifs s’élève à 389.101 individus, dont 340.977 sont enregistrés auprès de la CNSS, tandis que 133.317 radiations ont été recensées.
Depuis la mise en place du système auto-entrepreneur, 641.409 dossiers ont été déposés auprès de l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC), une adhésion croissante soutenue par des mesures incitatives et une simplification des démarches administratives, selon le ministre.
Dans ce cadre, le programme “Ana Moukawil” se distingue comme un levier central pour encourager la culture entrepreneuriale, souligne Sekkouri. Ce programme a permis de conclure 12 conventions avec les Centres régionaux d’investissement (CRI) et les représentations régionales de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), posant ainsi les bases d’une gouvernance locale pour identifier et accompagner les bénéficiaires.
Le renforcement des capacités des auto-entrepreneurs constitue l’une des priorités du programme. À ce jour, 127 conseillers spécialisés ont été formés pour offrir des services de conseil adaptés. Ces experts s’appuient sur des plateformes numériques modernes permettant un accompagnement à distance ou en présentiel.
Par ailleurs, des initiatives telles que les espaces “Ana Moukawil Lab” — des centres dédiés à l’innovation et au soutien technique — ont été lancées pour accompagner les entrepreneurs dans la réalisation de leurs projets. Ces structures, combinées à des événements comme le forum régional “Ana Moukawil Links”, visent à créer des synergies entre grandes et petites entreprises tout en stimulant les échanges d’expertise.
Le programme “Ana Moukawil” s’articule autour de trois axes principaux visant à soutenir l’entrepreneuriat et à dynamiser l’économie régionale. Le premier axe concerne l’accompagnement des très petites entreprises (TPE), notamment celles dont le chiffre d’affaires annuel se situe entre 1 et 10 millions de dirhams. Ces entreprises bénéficient de services de conseil technique et d’un appui financier pouvant atteindre 100.000 dirhams par entité, ce qui leur permet de renforcer leur compétitivité et d’assurer leur pérennité.
Le deuxième axe porte sur l’appui aux auto-entrepreneurs, en mettant à leur disposition une assistance technique et administrative complète. Cet accompagnement inclut la gestion comptable, fiscale et juridique sur une période de trois ans, afin de garantir la stabilité et le développement durable de leurs activités économiques.
Enfin, le troisième volet vise à faciliter la transition des unités économiques informelles vers le secteur formel. Cela passe par des formations adaptées et une prise en charge pouvant couvrir jusqu’à 50% des frais de location des locaux professionnels, dans la limite de 10.000 dirhams. Cette approche favorise une meilleure intégration des structures informelles au sein du tissu économique organisé.
