Selon un rapport de la Haute Commission adjointe britannique au Nigeria, l’Afrique pourrait devenir un acteur clé dans la production de batteries grâce à ses ressources naturelles abondantes, notamment le lithium, le nickel, le manganèse et le cuivre. Avec une seule raffinerie de haute qualité, le continent pourrait générer jusqu’à 6,8 milliards de dollars de revenus annuels et créer 3500 emplois qualifiés.
Le rapport, réalisé sous l’égide du programme Manufacturing Africa en collaboration avec l’institution Faraday, suggère que l’Afrique, et en particulier le Maroc, pourrait être particulièrement compétitive en la matière. Avec des coûts de production estimés à 72 dollars par kWh, le Maroc pourrait rivaliser avec l’Europe où les coûts atteignent 68 dollars par kWh grâce aux subventions.
Le rapport intitulé “Des minéraux à la fabrication : la compétitivité de l’Afrique dans les chaînes d’approvisionnement mondiales des batteries” met en lumière le potentiel du Maroc comme hub de fabrication de batteries sur le continent grâce à son environnement politique stable et sa proximité géographique avec les marchés européens et américains. Le rapport précise que cette compétitivité pourrait être encore accrue d’ici 2030 si les investissements et les politiques adéquats sont mis en place.
La capacité de l’Afrique à entrer dans ce secteur lucratif est également renforcée par la disponibilité locale des matières premières et par des initiatives telles que l’accord commercial africain, qui pourrait favoriser la coopération entre les pays africains et améliorer la compétitivité-coût.
Enfin, le rapport souligne l’importance d’un engagement accru des investisseurs et des décideurs politiques pour transformer l’abondance de ressources minérales en croissance économique et en emplois, positionnant ainsi le Maroc et d’autres pays africains au cœur de la chaîne de valeur globale des batteries.