Selon un communiqué publié par la Coordination syndicale du secteur de la santé, le projet de loi de finances actuel “contredit et viole le premier point fondamental de l’accord du 23 juillet 2024”, notamment en ce qui concerne le statut de fonctionnaire et la centralisation des salaires.
“Malgré l’urgence de la situation et les multiples correspondances adressées au ministre de la Santé et de la Protection sociale”, précise le communiqué, aucune réponse satisfaisante n’a été apportée à ce jour. Les syndicats s’inquiètent particulièrement de “l’arrêt étrange et incompréhensible” du processus de mise en œuvre de l’accord de juillet 2024.
Le communiqué souligne que le dossier des ressources humaines était pourtant considéré comme prioritaire, étant “le pilier du système” nécessitant une valorisation et une motivation pour s’engager dans les chantiers de réforme. “Le silence et la tiédeur” avec lesquels le ministère traite ce dossier urgent sont perçus comme “un signal négatif” suite au remaniement ministériel dans le secteur de la santé.
Face à cette situation, la Coordination syndicale exige du gouvernement qu’il honore ses engagements. “Nous rejetons toute forme de manœuvre et d’évasion dans la mise en œuvre des points de l’accord du 23 juillet 2024”, ajoute le communiqué, en insistant particulièrement sur “la préservation du statut de fonctionnaire et la centralisation des postes budgétaires”, considérés comme une “ligne rouge” pour les syndicats.
Les représentants syndicaux appellent à trouver des “solutions juridiques appropriées”, y compris d’éventuelles modifications législatives, pour garantir le respect des accords signés et préserver les acquis du personnel de santé.