Selon Alyaoum24, la décision de report est intervenue suite à une grève des avocats, mobilisés par un appel des associations des barreaux du Maroc. Initialement, la défense devait poursuivre ses plaidoiries après que le procureur général avait répondu à leurs premières requêtes lors de la séance précédente.
Dans ce contexte complexe, la défense de Bioui insiste pour que le baron de la drogue Hadj Ahmed Ben Brahim, dit “Escobar du Sahara”, actuellement en prison, soit convoqué comme témoin pour clarifier certains détails des accusations. Une demande systématiquement refusée par le procureur général qui le considère comme partie civile, conformément à l’article 349 du Code de procédure pénale.
Selon le procureur, la présence de la défense de Hadj Ahmed Ben Brahim dans le dossier remplit déjà les conditions de sa convocation, et la position de partie civile exclut la possibilité d’être témoin dans le même procès.
Lors de l’audience tenue vendredi 25 octobre à la Cour d’appel de Casablanca, l’avocat Mohamed Kroun a souligné que l’“Escobar du Sahara” constituait le “pilier” de ce dossier en raison de ses diverses implications. Il a critiqué le refus du ministère public de convoquer cet individu, dont les témoignages sont essentiels pour établir la véracité des faits. Selon l’avocat, Hadj Ahmed Ben Brahim a déjà été entendu trois fois dans ce dossier, mais sans la présence de la défense, ce qui aurait permis de démontrer les contradictions de ses déclarations.
Par ailleurs, un autre individu central dans ce dossier, Abderrahman G., est également réclamé par la défense en tant que témoin, malgré les réticences du ministère public. L’avocat de Bioui a interpellé les autorités sur ce refus, soulignant l’importance de cet homme qui, selon lui, a été impliqué dans des transactions suspectes et a également été mentionné par “Escobar du Sahara” parmi les présents au dîner organisé en 2013 par la chanteuse Latifa Raâfat pour célébrer son mariage avec ce dernier.