Selon Hespress, cette impasse est survenue lors d’une réunion tenue à Rabat, impliquant également l’Autorité portuaire de Tanger Med, sans aboutir à des améliorations notables des procédures d’inspection douanière.
Les professionnels du secteur, représentés par Amer Zghino, président de l’Association marocaine du transport routier international (AMTRI), ont exprimé à nos confrères de Hespress leur frustration quant aux contraintes imposées par les douanes, notamment l’obligation pour les conducteurs de démonter certaines parties de leurs camions pour l’inspection. Cette pratique, jugée contraignante et coûteuse, ignore les défis liés à la fatigue des conducteurs et les délais prolongés au port, ce qui compromet la livraison en temps voulu des marchandises en Europe.
Face à l’absence de progrès, l’AMTRI a confirmé la tenue d’une grève nationale prévue pour le 2 novembre, qui risque de perturber significativement les activités d’import-export au port de Tanger Med et d’autres points de transit, comme le port d’Agadir. Cette grève pourrait mobiliser entre 800 et 1000 camions, en signe de protestation contre les conditions actuelles.
Le ministère a tenté d’introduire des mécanismes de contrôle alternatifs pour alléger la charge des conducteurs, mais les mesures proposées n’ont pas encore été mises en œuvre. Les transporteurs demandent une intervention rapide des ministères concernés pour améliorer la situation, notamment en adressant les pratiques des autorités frontalières européennes, comme celles imposées par l’Espagne, qui limitent l’approvisionnement en diesel des conducteurs marocains à 200 litres dès leur entrée en Europe via Gibraltar.