Macron a signalé que la croissance démographique mondiale exige une augmentation de la production alimentaire, tout en réduisant les ressources utilisées. Il a souligné la nécessité d’adopter des méthodes innovantes fondées sur la recherche scientifique pour révolutionner l’agriculture. Par ailleurs, il a reconnu les défis du changement climatique et les opportunités de développement qui se présentent, saluant les efforts de reforestation menés par le Maroc.
Il a également abordé la question de la stabilité géopolitique, particulièrement dans des régions affectées par le changement climatique et les conflits, comme le lac Tchad, où l’instabilité est exacerbée par le terrorisme et le trafic illicite.
Enfin, Macron a insisté sur une stratégie commune entre l’Europe et l’Afrique pour renforcer la production de protéines végétales, un domaine où l’Europe a longtemps dépendu des importations mais cherche désormais à regagner son autonomie, une démarche vue comme essentielle pour l’autosuffisance alimentaire et la stabilité régionale.
Selon une source présente à cette rencontre, “l’objectif était de faciliter un échange constructif sur les initiatives et partenariats en faveur d’un avenir agricole résilient et durable”.
Cette rencontre a mis en lumière sur “les convergences des actions de la France et du Maroc pour promouvoir la sécurité alimentaire et la transition vers des systèmes agricoles et alimentaires durables, particulièrement en Afrique”. De fait, “le Maroc, par son positionnement stratégique et son savoir-faire croissant dans le domaine, s’affirme comme un acteur clé dans cette démarche”.
Parmi les intervenants, le Groupe OCP a tenu un rôle important : Mostafa Terrab, président-directeur général du Groupe OCP, a notamment “exposé les efforts pour encourager une utilisation ciblée des nutriments agricoles, en soulignant l’importance de continuer à développer des solutions customisées, adaptées spécifiquement à chaque type de culture et de sol”.
Selon notre source, “cette approche, qui est rendue possible grâce aux avancées technologiques récentes (comme la spectrométrie et les réseaux neuronaux) ouvre la voie à un cycle vertueux alliant productivité agricole et résilience environnementale.” Ainsi, “la coopération franco-marocaine dans ce domaine ouvre des perspectives prometteuses, en tirant parti de solutions sur mesure et des dernières innovations au service des agriculteurs africains”.
Les échanges ont également permis de mettre en lumière “des startups marocaines et françaises (par exemple Ground Truth Analytics, Netzero, Agri Edge et Sand to Green), en présence du président de la République française, pour rappeler notamment leurs rôles respectifs dans le cadre de l’importance de l’agritech en Afrique, illustrant ainsi le potentiel de l’innovation pour favoriser une agriculture durable”.