Malgré les refus répétés du ministère public, qui considère Hadj Ahmed Ben Brahim, dit “Escobar du Sahara”, comme partie civile dans cette affaire, l’avocat de Bioui, Mohamed Kroun, insiste sur son importance en tant que témoin clé.
Selon Alyaoum24, lors de l’audience tenue ce vendredi à la Cour d’appel de Casablanca, Kroun a souligné que “Escobar du Sahara” constituait le “pilier” de ce dossier en raison de ses diverses implications. Il a critiqué le refus du ministère public de convoquer cet individu, dont les témoignages sont essentiels pour établir la véracité des faits. Selon l’avocat, “Escobar du Sahara” a déjà été entendu trois fois dans ce dossier, mais sans la présence de la défense, ce qui aurait permis de démontrer les contradictions de ses déclarations.
Par ailleurs, un autre individu central dans ce dossier, Abderrahman G., est également réclamé par la défense en tant que témoin, malgré les réticences du ministère public. L’avocat de Bioui a interpellé les autorités sur ce refus, soulignant l’importance de cet homme qui, selon lui, a été impliqué dans des transactions suspectes et a également été mentionné par “Escobar du Sahara” parmi les présents au dîner organisé en 2013 par la chanteuse Latifa Raâfat pour célébrer son mariage avec ce dernier.
Le ministère public a quant à lui précisé qu’Abderrahman G. avait été interrogé dans le cadre d’une autre enquête, en octobre 2023, à trois reprises à des dates différentes, et qu’après ces auditions, il a été libéré avant de disparaître, obligeant les autorités à émettre un mandat de recherche à son encontre.