Des militants amazighs portent plainte contre le youtubeur Ilyas El Maliki pour incitation à la haine

Selon des informations obtenues par Hespress, une action judiciaire a été engagée le mardi 22 octobre à l’encontre d’Ilyas El Maliki, un streamer connu.

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Ilyas El Maliki. Crédit: DR

Accusé de promouvoir la discrimination et la haine via des contenus numériques, une plainte sera déposée auprès du procureur général du roi à Rabat par Mohamed Almou, avocat au barreau de Rabat. Ce dernier représente un groupe de quinze personnalités significatives dans la sphère amazighe, couvrant les secteurs politique, culturel, associatif et académique.

Contacté par Hespress, Mohamed Almou a confirmé que ces leaders amazighs, préoccupés par l’impact des propos d’Ilyas El Maliki, lui ont demandé de porter l’affaire devant la justice. Ils lui reprochent la diffusion de contenus considérés comme criminels par les lois marocaines, notamment des insultes et des incitations à la discrimination. Ces contenus sont conservés pour être utilisés comme preuves dans le cadre judiciaire.

Almou a clarifié que ces actions, régies par le Code pénal marocain et la loi n° 73.15, sont strictement pénales et non liées au Code de la presse. Il a souligné l’importance du respect de la présomption d’innocence jusqu’à ce que le parquet prenne une décision.

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Le contenu des déclarations d’El Maliki, notamment ses références sur les Amazighs, qu’il associe à des stéréotypes négatifs, a suscité une large réprobation. Selon Almou, ces actions pourraient inciter à des conflits ethniques et raciaux, justifiant ainsi la plainte.

La loi n° 24-03, amendée par le législateur en 2003, spécifie que toute forme de discrimination est punissable, englobant une multitude de bases, telles que l’origine, le genre, la condition sociale ou la croyance religieuse.

Parmi les plaignants figurent des personnalités amazighes éminentes comme Ahmed Assid et Rachid Aylal, ainsi que d’autres militants représentant diverses régions du Royaume, tous partageant leur indignation face aux propos discriminatoires d’El Maliki qui attaquent un composant essentiel de l’identité nationale.