Le PLF table sur un déficit budgétaire de 58,2 milliards de DH en 2025

Le déficit budgétaire devrait s’établir à 58,2 milliards de dirhams (MMDH) en 2025, selon le rapport économique et financier accompagnant le projet de loi de finances (PLF) de l’année prochaine.

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Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Économie et des Finances. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Le déficit budgétaire, résultant des évolutions possibles des recettes et des dépenses pour l’exercice budgétaire 2025, serait de 58,2 milliards de dirhams, en baisse de 0,5 point du PIB, par rapport aux prévisions de la Loi de Finances 2024, pour se situer à 3,5% du PIB en 2025”, indique ce rapport publié sur le site du ministère de l’Économie et des Finances.

D’après la même source, le PLF 2025, qui s’inscrit dans la poursuite des efforts de réduction du déficit budgétaire à des niveaux soutenables, prévoit des mesures visant l’optimisation des dépenses et leur programmation selon les priorités et le renforcement des ressources de l’État.

Ainsi, les recettes ordinaires nettes, compte non tenu de la part de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) versée aux collectivités territoriales, devraient atteindre 395,1 MMDH. Les recettes fiscales se situeraient à 320,1 MMDH (19,5% du PIB), dont 139,3 MMDH des impôts directs, 137,8 MMDH des impôts indirects, 21,3 MMDH des droits de douane et 21,7 MMDH des droits d’enregistrement et de timbre.

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Les recettes non fiscales devraient, quant à elles, se chiffrer à 71,6 MMDH et représenter 18,1% du total des recettes ordinaires. Ces recettes incluent les recettes en provenance des établissements et entreprises publics (EEP) qui devrait atteindre 22,6 MMDH, les recettes des mécanismes de financements innovants (35 MMDH), ainsi que celles des cessions de participations de l’État (6 MMDH). Ledit rapport fait également savoir que les dépenses (y compris les services de l’État gérés de manière autonome et les comptes spéciaux du Trésor) atteindraient, en 2025, une enveloppe de 453,3 MMDH, soit 27,6% du PIB.

La hausse prévue de ces dépenses est corollaire à la poursuite de la mise en œuvre des grands chantiers entamés (protection sociale, réformes des secteurs de l’éducation et de la santé, aide directe au logement), des engagements de l’État issus du dialogue social et à la réalisation des engagements du programme gouvernemental, et ce, en application des orientations royales et en ligne avec les recommandations du nouveau modèle de développement.

Pour leur part, les dépenses ordinaires devraient s’établir à 353,9 MMDH (21,5% du PIB), réparties sur les biens et services (294,2 MMDH), les charges en intérêts (42,6 MMDH) et la charge de la compensation (17,1 MMDH). Concernant les dépenses d’investissement, le PLF 2025 prévoit des émissions d’un montant de 105,4 MMDH, en augmentation de 5% par rapport aux prévisions de la loi de finances de 2024.

(avec MAP)