Cet homme né aux Pays-Bas, de nationalité marocaine et âgé de 35 ans, a accepté d’être remis à la justice néerlandaise lors d’une audience publique devant la chambre des extraditions de la Cour d’appel de Paris, assisté de Me David-Olivier Kaminski. Sa remise effective devrait prendre une dizaine de jours.
Il encourt aux Pays-Bas 12 ans de prison, a rappelé le président de la chambre.
“Le ministère public le soupçonne d’être impliqué dans l’importation de méthamphétamine aux Pays-Bas”, avait déclaré après son interpellation auprès de l’AFP Brechtje van de Moosdijk, la porte-parole du parquet néerlandais interrogée par l’AFP.
Elle avait précisé qu’en avril, la police avait découvert plus de 100 kg de méthamphétamine dans une voiture sur un parking le long de l’A58, près de Gilze, dans le sud des Pays-Bas. Saïd A. était recherché dans le cadre de cette enquête dans laquelle un homme de 33 ans de Tilburg (sud des Pays-Bas) a déjà été arrêté sur le parking le long de l’autoroute.
Lors de l’audience mercredi, le magistrat français a indiqué que les enquêteurs néerlandais avaient retrouvé son ADN sur les sacs de méthamphétamine.
Le 9 octobre, sur mandat d’arrêt européen émis fin août par les Pays-Bas, il a été interpellé à la sortie d’un restaurant du XVIIIe arrondissement de Paris, sans incident, par le GIGN, l’unité d’élite de la gendarmerie, intervenue en appui de gendarmes enquêteurs de la section de recherches de Paris.
Saïd A. est connu, selon les précisions des enquêteurs français, comme appartenant à la Mocro Maffia, basée aux Pays-Bas, et impliqué dans le trafic de stupéfiants et la production de drogues de synthèse. Il est en outre soupçonné de séquestration et d’actes de torture et de barbarie en Espagne, selon une source proche du dossier.
La Mocro Maffia est une organisation criminelle d’origine marocaine basée aux Pays-Bas. Son activité principale porte sur le trafic de cocaïne, avec du trafic d’armes et des règlements de comptes sanglants.