Le numéro deux du Hezbollah dit aux Israéliens que “la solution est un cessez-le-feu”

Le numéro deux du Hezbollah libanais Naïm Qassem s’est adressé mardi aux Israéliens, affirmant que “la solution” permettant le retour des habitants du nord du pays était “un cessez-le-feu”, et a menacé, sinon, de frapper “partout” en Israël.

Par

Le numéro deux du Hezbollah libanais Naïm Qassem. Crédit: Wikimedia Commons

Lors d’une allocution enregistrée et diffusée par la chaîne de la formation pro-iranienne, Naïm Qassem a annoncé une “nouvelle équation” avec l’attaque menée dimanche sur une base militaire au sud de Haïfa, la plus meurtrière du Hezbollah sur le sol israélien depuis l’escalade il y a près d’un mois.

Qassem est de facto le chef du Hezbollah depuis que son secrétaire général Hassan Nasrallah a été assassiné par Israël le 27 septembre. C’est la troisième fois qu’il s’exprime depuis la mort de ce dernier.

La solution est le cessez-le-feu. Je ne m’exprime pas en position de faiblesse, car si Israël n’en veut pas, nous continuerons” les attaques, a prévenu Naïm Qassem. “Nous ne serons pas défaits, car c’est notre terre”, a-t-il encore martelé.

Après le cessez-le-feu conformément à un accord indirect”, les Israéliens “pourront revenir dans le nord et les étapes suivantes seront décidées”, a encore dit le numéro deux de la puissante formation.

à lire aussi

En revanche, “si la guerre se poursuit, les zones désertées seront plus nombreuses avec des centaines de milliers, voire deux millions (d’Israéliens) qui se trouveront en danger”, a-t-il poursuivi.

Depuis un an, Israël et le Hezbollah, un allié du Hamas palestinien, échangent des tirs transfrontaliers qui ont tourné il y a plus de trois semaines à la guerre ouverte.

Depuis le 23 septembre, au moins 1315 personnes ont été tuées au Liban, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles, et plus d’un million ont été forcées de quitter leur maison.

Le Hezbollah assure désormais être engagé dans des “combats rapprochés” avec les troupes israéliennes dans le sud du Liban. Israël, de son côté, a intensifié ses bombardements aériens sur le Liban, notamment le Sud, l’Est et la banlieue sud de Beyrouth, bastions historiques de la formation chiite.

Comme l’ennemi israélien bombarde tout le Liban, nous avons le droit, en position de défense, d’attaquer partout dans l’entité ennemie israélienne, dans le centre, dans le nord et dans le sud”, a encore menacé Qassem.

Nous choisirons l’endroit que nous jugerons approprié”, a-t-il poursuivi, citant des frappes récentes sur Tel-Aviv et Haïfa qui créent selon lui “une nouvelle équation, celle de la souffrance de l’ennemi”.