Ces appareils devraient assurer à partir de 2026 des liaisons vers des sites sur la mer Rouge et transporter des pèlerins musulmans de Jeddah à La Mecque, a affirmé la responsable de la communication du transporteur, Razan Shaker, en marge d’un forum consacré à la logistique s’achevant lundi à Ryad.
Selon elle, la stratégie de Saudia vise à « rapprocher les lieux et les villes qui n’ont pas d’aéroport ou qui sont peut-être difficiles d’accès ».
Les fidèles pourront notamment se rendre au célèbre hôtel Fairmont Makkah Clock Royal Tower, près de la Grande Mosquée de La Mecque, « où nous travaillons à la création d’un héliport », a précisé Shaker.
Saudia et la compagnie allemande basée à Gauting, près de Munich, avaient annoncé en juillet la signature d’un contrat record portant sur 50 commandes fermes et une option pour 50 appareils supplémentaires.
Le montant de la commande n’avait pas été dévoilé à l’époque. Daniel Wiegand, ingénieur en chef de Lilium pour l’innovation, a indiqué à l’AFP qu’un appareil se vendait généralement entre 7 et 9 millions de dollars.
Les « Lilium jets », qui peuvent accueillir de quatre à six passagers et voler jusqu’à 175 kilomètres, devraient commencer à être livrés à Saudia en 2026.
Lilium a affirmé le mois dernier dans une communication à la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme boursier américain, qu’elle avait « besoin de capitaux supplémentaires immédiatement pour continuer à financer ses opérations », et que sa « capacité à poursuivre ses activités dépendait fortement de (sa) capacité à obtenir » un prêt du gouvernement allemand.
Lilium recherche également des financements auprès d’investisseurs privés, a déclaré Wiegand.
L’Arabie saoudite vise à plus que tripler son trafic aérien annuel, pour atteindre 330 millions de passagers d’ici la fin de la décennie, dans le cadre d’un vaste programme de réformes visant à transformer l’économie du royaume.