Le Liban pourrait connaître “la même spirale catastrophique” qu’à Gaza, alerte l’ONU

Des humanitaires de l’ONU ont appelé mardi à une action urgente pour mettre fin à l’escalade au Liban et empêcher ainsi que le conflit connaisse “la même spirale catastrophique” que celle observée à Gaza.

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Bombardements israéliens au Liban. Crédit: DR

Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour empêcher que cela se produise”, a déclaré Matthew Hollingworth, directeur du Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM) pour le Liban.

S’adressant aux journalistes à Genève par liaison vidéo depuis Beyrouth, il a déclaré qu’il avait passé la première moitié de l’année à coordonner les opérations du PAM à Gaza avant de prendre la tête de son bureau au Liban, et qu’il était profondément préoccupé par les similitudes qu’il constatait.

J’ai l’impression que nous pourrions entrer dans la même spirale catastrophique… Nous ne devrions pas permettre que cela se produise”, a-t-il insisté.

La guerre à Gaza, déclenchée après l’attaque meurtrière du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, a tué plus de 41.900 personnes, pour la plupart des civils, selon le ministère de la Santé du territoire contrôlé par le Hamas. Des chiffres fiables, estime l’ONU.

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Au Liban, le conflit s’étend avec l’intensification des frappes aériennes et les troupes israéliennes désormais sur le terrain pour combattre les militants du Hezbollah.

Les bombardements israéliens sur le Liban, principalement dans le Sud et dans la banlieue sud de Beyrouth, ont tué plus de 1100 personnes et déplacé plus d’un million d’autres en moins de deux semaines.

Selon Hollingwort, l’une des raisons pour lesquelles tant de gens fuient, c’est qu’ils “ont observé au cours de l’année la guerre à Gaza avec les quartiers décimés et pilonnés, et cela est profondément ancré dans leurs tripes, dans leurs cœurs, dans leurs esprits”.

James Elder, porte-parole de l’agence des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), a également averti que “les points communs sont malheureusement absolument visibles, qu’il s’agisse des déplacements, de l’impact sur les enfants ou du langage utilisé… (pour) adoucir les réalités sur le terrain”.

Nous observons les mêmes schémas qu’à Gaza, a également souligné Jeremy Laurence, porte-parole du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH). La dévastation est inimaginable pour tous les habitants du Liban comme pour ceux de Gaza. Nous ne pouvons pas laisser cela se reproduire.”