Cette décision fait suite à une plainte déposée en 2019 par l’Association marocaine pour la protection des deniers publics, basée sur les rapports accablants de la Cour des comptes et de l’Inspection générale des finances.
Mohamed Ghaloussi, président de l’association, a été entendu par les enquêteurs et devrait revenir prochainement pour poursuivre sa déposition, a-t-il indiqué ce mardi 8 octobre dans un post publié sur sa page Facebook.
Les accusations portent sur des irrégularités liées à la gestion des programmes, des contrats, et de l’agence de publicité de 2M, impliquant un gaspillage massif de fonds publics, chiffré en milliards, ainsi que des dépenses excessives et des dettes colossales.
Dans cette affaire, plusieurs suspects, dont l’ancien directeur de la chaîne, sont déjà sous le coup de mesures judiciaires restrictives, telles que l’interdiction de quitter le territoire.
Ghaloussi espère que cette nouvelle phase de l’enquête permettra de faire toute la lumière sur les zones d’ombre de la gestion de cette chaîne publique, largement financée par les contributions des citoyens.
Il demande également l’ouverture d’une procédure de blanchiment d’argent contre les personnes impliquées, en s’appuyant sur les résultats préliminaires de l’enquête, qui révèlent de graves soupçons de détournement et de dissipation de fonds publics.
L’association exhorte par ailleurs les autorités à saisir et confisquer les biens des suspects, conformément à la législation en vigueur.