Lors de cette frappe, « les terroristes (sic) suivants ont été éliminés : Raouhi Mouchtaha, Sameh al-Siraj, Sami Oudeh », écrit l’armée dans un communiqué. Mouchtaha était membre du bureau politique du Hamas pour Gaza, responsable des finances, Siraj siégeait dans la même instance, en tant que responsable des affaires de sécurité. Oudeh était lui chef de l’Agence de la sécurité intérieure du Hamas.
« Mouchtaha était l’un des plus hauts responsables du Hamas et avait une influence directe sur les décisions relatives au déploiement des forces du Hamas », affirme l’armée dans son communiqué, ajoutant qu’il était « impliqué dans les décisions militaires ». Le Hamas a pris le pouvoir dans la bande de Gaza en 2007.
Mouchtaha avait été inscrit en 2015 par les Etats-Unis sur leur liste noire de « terroristes internationaux », avec deux autres hauts dirigeants de l’organisation : Yahya Sinouar, qu’Israël considère comme le cerveau de l’attaque du 7 octobre, et Mohammad Deif, chef de la branche armée du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, plusieurs fois annoncé mort par Israël, la dernière fois en août.
Jusque-là chef du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinouar a succédé à la tête du mouvement à Ismaïl Haniyeh après l’assassinat de ce dernier le 31 juillet à Téhéran dans une explosion attribuée à Israël.
Mouchtaha et Yahya Sinouar avaient été arrêtés par Israël en 1988 pour « activité terroriste » avant d’être libérés en octobre 2011 dans le cadre d’un accord d’échange de plus de mille prisonniers palestiniens contre la remise en liberté du soldat israélien Gilad Shalit – qui a aussi la nationalité française – détenu pendant cinq ans par le Hamas.
Israël et le Hamas sont en guerre depuis l’attaque sans précédent lancée le 7 octobre par les commandos du mouvement palestinien ayant entraîné la mort de 1.205 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.
Au moins 41.788 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués dans les bombardements israéliens menés en représailles sur la bande de Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.
(avec AFP)