Le 1er octobre 2024 marque une étape cruciale dans la modernisation des services publics au Maroc avec l’entrée en fonction de la première Société régionale multiservices (SRM) du pays dans la région de Casablanca-Settat.

Cette initiative, fruit d’une réforme, vise à transformer la gestion de l’eau potable, de l’électricité et de l’assainissement liquide à l’échelle régionale.

La SRM Casablanca-Settat, pionnière de ce nouveau modèle, étend ses opérations sur un vaste territoire englobant les préfectures de Casablanca et Mohammedia, ainsi que sept provinces environnantes. Ce déploiement s’inscrit dans un plan national plus large, annoncé par le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit, prévoyant le lancement échelonné de SRM dans trois autres régions d’ici mi-novembre 2024.

La mise en œuvre de ces SRM se fera en trois phases distinctes. La première phase concerne la création des SRM dans les régions pilotes de l’Oriental, Casablanca-Settat, Marrakech-Safi et Souss-Massa. La deuxième phase impliquera les régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Fès-Meknès, Rabat-Salé-Kénitra et Béni Mellal-Khénifra. La troisième phase concerne les régions de Drâa-Tafilalet, Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab.

Cette réforme, encadrée par la loi 83-21 adoptée en janvier 2023, ambitionne de créer une SRM dans chacune des 12 régions du Maroc.

Ces entités, constituées en sociétés anonymes, auront pour mandat non seulement la gestion des services publics essentiels, mais aussi la possibilité de diversifier leurs activités dans des domaines connexes.

Le financement initial de chaque SRM sera réparti entre l’État (25%), les collectivités territoriales ou leurs groupements (50%) et l’ONEE (25%).