L’enfer se déchaîne au Liban”, a dit le chef de l’ONU aux membres du Conseil, lors de cette réunion organisée mercredi à la demande de la France. “Nous devrions tous être alarmés par l’escalade. Le Liban est au bord du gouffre”, a-t-il ajouté.
Plusieurs pays occidentaux, dont la France et les États-Unis, ainsi que nombre de pays arabes ont appelé à une trêve des hostilités qui continuent de causer un lourd bilan humain ainsi que des destructions massives.
Lundi a été la journée la plus sanglante au Liban depuis une génération, les bombardements israéliens sur des zones contrôlées par le Hezbollah faisant des centaines de morts.
Les frappes ont suivi un week-end d’attaques à la roquette sur des communautés israéliennes, en réponse à la série extraordinaire d’explosions de bipeurs et de talkies-walkies au Liban la semaine dernière.
Le ministère de l’Intérieur du Liban a indiqué que plus de 90.000 personnes ont fui le sud et l’est du pays vers Beyrouth et le nord-ouest.
Le Secrétaire général de l’ONU a salué tous les efforts diplomatiques déployés jusqu’à présent pour faire reculer la violence et a promis le soutien continu de l’ONU à un cessez-le-feu et à une augmentation de l’aide humanitaire aux civils libanais touchés.
“Malgré les conditions dangereuses, nos soldats de la paix restent en poste”, a-t-il déclaré, faisant référence à la Force intérimaire des Nations Unies, la FINUL, qui est déployée depuis des décennies dans le sud du Liban. Toutefois, la plupart du personnel civil ait été temporairement relocalisé.
Dans ce contexte, Antonio Guterres a imploré le Conseil de sécurité à travailler de concert pour aider à “éteindre cet incendie”.
(avec MAP)