Nous savons mieux que quiconque que si une guerre plus importante devait éclater au Moyen-Orient, cela ne bénéficierait à personne dans le monde. C’est Israël qui cherche à élargir ce conflit”, a-t-il déclaré à New York lors d’une table ronde avec des journalistes.
Pezeshkian, un réformateur qui a prêté serment fin juillet, fait ses débuts à l’ONU où il participe à l’Assemblée générale annuelle des Nations unies.
Cette déclaration intervient au moment où les affrontements entre le Hezbollah, soutenu par l’Iran, et Israël ont redoublé ces derniers jours, faisant craindre un conflit régional à grande échelle, alimenté par la guerre dans la bande de Gaza.
L’armée israélienne a indiqué avoir ciblé, rien que lundi, plus de 300 sites du Hezbollah au Liban, où le mouvement islamiste tire des roquettes sur le territoire israélien en soutien au Hamas palestinien en guerre contre Israël dans la bande de Gaza.
“Nous avons essayé de ne pas répondre. Ils n’ont cessé de nous dire que la paix était à portée de main, peut-être dans une semaine ou deux”, a-t-il affirmé, semblant faire référence à la mort d’Ismaïl Haniyeh, ex-chef politique du Hamas tué en Iran le 31 juillet dans une attaque imputée à Israël, ainsi qu’aux négociations sur un cessez-le-feu à Gaza.
“Mais nous n’avons jamais atteint cette paix insaisissable. Chaque jour, Israël commet de nouvelles atrocités et tue de plus en plus de personnes — des personnes âgées, des jeunes, des hommes, des femmes, des enfants, des hôpitaux, d’autres infrastructures”, a-t-il ajouté.
Il n’a pas répondu directement à la question de savoir si l’Iran répondrait désormais plus directement à Israël.
“Nous entendons toujours dire que le Hezbollah a tiré une roquette. Si le Hezbollah ne faisait même pas ce minimum, qui le défendrait ?”, a dit le président iranien.
“Curieusement, nous sommes toujours considérés comme l’auteur de l’insécurité. Mais regardez la situation telle qu’elle est”, a-t-il insisté.