Lors d’une rencontre tenue en marge du rassemblement, Benkirane a partagé des moments cruciaux de sa carrière, notamment lors de tensions où le roi l’a personnellement convoqué. « J’ai exprimé ma volonté de démissionner, mais Sa Majesté a insisté pour que je reste, affirmant que ‘Si tu pars, la constitution tombera’ », a-t-il expliqué.
Il a aussi évoqué la période précédant sa seconde nomination comme chef du gouvernement, marquée par une longue impasse politique. « Des solutions honorables m’ont été proposées pour sortir de cette impasse, mais elles étaient conditionnées par le fait que je ne devais plus émettre de réserves », a dit Benkirane, qui a refusé ces termes, menant à son éviction.
Dans ses remarques finales, Benkirane a critiqué des décisions prises sous des gouvernements successifs, notamment l’accord de normalisation avec Israël et la loi-cadre sur l’éducation, qu’il a jugées dangereuses, voire plus préjudiciables que la normalisation, les qualifiant de « honte éternelle pour la Justice et le Développement ».