Crise dans les facultés de médecine : les étudiants en appellent à la solidarité du corps professoral

Face à une situation jugée critique, les étudiants des facultés de médecine, de médecine dentaire et de pharmacie du Maroc tentent de rallier les professeurs à leur cause.

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Manifestation des étudiants en médecine, le 6 mai 2024 à Rabat. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Alors que les facultés de médecine sont toujours sous tension, les étudiants tentent de rallier le corps professoral à leur cause. Depuis neuf mois, ces étudiants boycottent les cours pour protester contre des conditions qu’ils qualifient d’injustes, malgré de multiples tentatives infructueuses de dialogue et de négociation avec les autorités académiques.

Les points de discorde sont multiples : surpopulation des amphis, manque de clarté dans l’approche pédagogique, et même la suppression d’une année dans leur cursus de formation. Les étudiants dénoncent une gestion de la crise qui manque, selon eux, de sérieux et de volonté de trouver des solutions durables. Ils critiquent également les mesures sévères prises à leur encontre, telles que les suspensions et les expulsions, et la fermeture des discussions.

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L’appel des étudiants a pour objectif de se faire soutenir activement par le corps professoral. Pour y arriver, les étudiants grévistes ont adopté une narrative où ils cherchent à faire jonction entre leurs revendications et ceux des professeurs en pointant par exemple ce qu’ils décrivent comme des pratiques qui menacent à la fois la qualité de l’enseignement et l’intégrité de la profession médicale.

Parallèlement, la coordination du syndicat des professeurs des facultés de médecine a récemment reporté une conférence de presse prévue, remettant la discussion à la semaine suivante pour mieux éclairer sa position sur la crise qui dure depuis plus de dix mois, exacerbée par les grèves. Cette décision survient après une réunion de trois heures destinée à préparer cet événement crucial, signe que les professeurs prennent au sérieux les revendications étudiantes, malgré l’absence de solutions concrètes jusqu’à présent.