Selon Hespress, le repli des prix du blé sur le marché mondial s’explique par une baisse de la demande internationale et une concurrence accrue entre les pays exportateurs, notamment les offres compétitives de la région de la mer Noire. De plus, des récoltes supérieures aux attentes en Argentine et aux États-Unis ont contribué à la stabilisation des prix.
En dépit d’une récolte nationale faible, avec une production de céréales en baisse de 43% par rapport à l’année précédente, le Maroc a compensé par des importations massives. Entre juin et août 2024, le pays a importé 15 millions de quintaux de blé, principalement de France, mais aussi de Russie, d’Allemagne et de Pologne. Bien que l’Ukraine continue d’approvisionner le marché marocain, les quantités sont plus faibles en raison des contraintes logistiques liées au conflit en cours.
Ces importations ont permis de stabiliser les prix sur le marché local et d’assurer un approvisionnement régulier. Les autorités prévoient également de poursuivre ces importations pour sécuriser le marché durant l’hiver.
Omar Lyakoubi, président de la Fédération nationale des commerçants de céréales, a confirmé à Hepsress que l’été a été marqué par une augmentation des importations, y compris de pays comme la Bulgarie, la Roumanie et la Lituanie. En parallèle, le Maroc a importé 700.000 tonnes de maïs, principalement du Brésil, et 325.000 tonnes d’orge au cours de la même période.
Malgré ces bonnes performances, les professionnels du secteur soulignent que le principal défi réside dans les infrastructures portuaires et les capacités de réception pour les cargaisons de céréales. Selon l’Office des Changes, les importations marocaines de blé ont atteint une valeur de 20 milliards de dirhams en 2023, en baisse de 6,5 milliards par rapport à l’année précédente, avec un volume de 5 millions de tonnes.