Quand on est devant le juge, on ne dit pas que le diable était entre eux (un homme et une femme, ndlr). On parle plutôt de l’existence ou l’absence de témoins”, a déclaré Ouahbi suite à une question lui demandant de commenter les critiques récentes du secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD) Abdelilah Benkirane.

Benkirane juge que les amendements apportés par Ouahbi, notamment au Code de la famille, au statut de la femme divorcée ou encore l’absence d’un texte légal obligeant les hôteliers à exiger un contrat de mariage, relèvent de la “corruption morale” et encouragent “l’adultère”. Il va plus loin et accuse Ouahbi d’être le suppôt d’une tendance mondiale visant à “propager l’homosexualité” et à “empêcher les jeunes de se marier”.

Dimanche dernier, aux locaux du Parti, Benkirane qualifiait Ouahbi de “ministre corrompu du gouvernement de la Commanderie des Croyants, qui doit être démis de ses fonctions, car il appelle à la propagation du virus de l’adultère”, déclaration qui semble avoir irrité Ouahbi : “Benkirane a corrompu la politique et va gâcher les élections”, a-t-il accusé, à son tour, son ami de longue date devenu rival politique.

Benkirane “est la seule exception parmi les anciens chefs du gouvernement qui n’a aucun respect pour sa position et qui ne cesse de diffuser de fausses accusations”, a ajouté Ouahbi, soulignant que des hommes comme “Driss Jettou, Saad-eddine Othmani, Abbas El Fassi et Abderrahmane Youssoufi ont tous exercé le devoir de prudence et présenté un modèle d’éthique politique”.