Les entreprises en question, que le rapport n’a pas nommées, seraient coupables d’augmenter intentionnellement les prix de leurs produits afin d’accroître leurs marges de bénéfices, un phénomène qui porte, en économie, le nom de “cupidflation”.
Déjà, en 2021, l’économiste allemande Isabella Weber forgeait le terme dans les colonnes du Guardian où elle appelait à une régulation gouvernementale des prix. Selon elle, outre les facteurs macroéconomiques qui peuvent affecter le taux d’inflation, il ne faut pas négliger les facteurs microéconomiques, dont “l’explosion des profits” des entreprises.
Le rapport rejoint ce point de vue et souligne : “En plus de ces chocs de l’offre à vocation macroéconomique, il y a lieu de tenir compte d’autres types de chocs de nature microéconomique. Ceux-ci proviennent de la capacité des entreprises ayant un pouvoir de marché à augmenter leurs prix pour tirer profit de l’inflation, et ce, en augmentant la marge bénéficiaire de façon injustifiée.”
Le Conseil souligne ainsi que si, en 2022, l’inflation était principalement due à des facteurs externes tels que les coûts de transport, 2023 a connu une diminution de ces facteurs.
Toutefois, les répercussions des chocs climatiques sur l’approvisionnement interne en produits alimentaires ont constitué un facteur décisif dans la fluctuation circonstancielle des prix de certains produits, notamment les légumes et les fruits.