Le Marocain Ichem Zaher réalise l’exploit de l’Enduroman, triathlon extrême reliant Londres et Paris

Il en avait rêvé, c’est aujourd’hui chose faite. Ichem Zaher vient de réaliser ce week-end l’exploit de l’Enduroman, triathlon extrême reliant Londres et Paris, “l’un des plus difficiles du monde”.

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Ichem Zaher. Crédit: DR

Surnommée l’“Arch to Arc”, l’épreuve qui commence à Marble Arch dans la ville de Londres et s’achève à l’Arc de Triomphe à Paris, combinant course à pied, nage en eau libre et cyclisme, est réputée pour son intensité et la rigueur physique qu’elle exige de ses participants.

C’est un rêve qui devient réalité. Cet exploit montre que tout est possible avec de la détermination et de la persévérance”, a déclaré à la MAP l’athlète marocain qui ne cache pas sa fierté d’avoir pu hisser le drapeau national à son arrivée au fameux Arc de Triomphe de la capitale française, gagnée par l’ambiance des Jeux paralympiques.

Ichem Zaher s’est dit “très content” d’être le “premier Marocain et Africain” à pouvoir relever ce challenge, qui nécessite “une endurance exceptionnelle”, confortée par “une volonté indomptable”.

Ce sont les principaux paramètres pour réussir cette performance, assure celui qui a parcouru plus de 135 kilomètres en course à pied, traversé la Manche à la nage en plus de 17 heures dans une eau glaciale (sur une distance de plus de 47 kilomètres), et terminé par un parcours de 300 kilomètres à vélo.

À ses yeux, cet exploit n’est pas simplement une victoire personnelle, mais aussi “un message d’espoir et d’inspiration”.

L’Enduroman marocain met en effet ses performances sportives au service d’une cause noble : la collecte de fonds pour financer des opérations vitales pour des enfants souffrant de malformations cardiaques, issus de pays défavorisés, leur offrant ainsi une chance de vivre et de se développer sainement.

Mon objectif est de démontrer que les limites ne sont que celles que nous nous imposons. Mais plus encore, je souhaite que cet exploit puisse sauver des vies en apportant une aide concrète aux enfants qui ont besoin de ces opérations vitales”, a-t-il dit.

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Commercial dans la vie, l’athlète marocain, originaire d’Oujda et installé en France, croit en la capacité du Maroc à se hisser sur la scène internationale du sport d’endurance, considérant son accomplissement comme “une étape importante dans l’histoire du sport marocain qui montre qu’avec du courage, de la détermination, et une volonté de fer, tout est possible”.

Outre sa participation à de nombreuses manifestations sportives, dont le marathon des sables à trois reprises (deux fois au Maroc et une fois au Pérou), l’athlète marocain a pris part à une dizaine d’Ironman, une course multidisciplinaire consistant à enchaîner 3,8 km de natation, 180,2 km de cyclisme puis un marathon (course à pied de 42,195 km).

Mais l’épreuve de l’Enduroman, qui se déroule en solitaire et sous la forme d’un triathlon extrême, représente pour lui “le summum de l’endurance et de la persévérance”.

(avec MAP)