Affaire Mehdi Ghezzar : le Club des avocats du Maroc saisit la justice française

Le Club des avocats au Maroc (CAM) a récemment adressé une plainte officielle au Procureur de la République de Paris contre le chroniqueur Mehdi Ghezzar.

Par

Le chroniqueur Mehdi Ghezzar. Crédit: DR

Mehdi Ghezzar, lors d’une intervention télévisée sur la chaîne algérienne AL24 News, a tenu des propos que le CAM juge diffamatoires, incitatifs à la haine raciale, et attentatoires à l’honneur du Royaume du Maroc.

Lors de son apparition sur le plateau d’AL24 News dimanche 25 août, Mehdi Ghezzar, également chroniqueur dans l’émission “Les Grandes Gueules” de la radio française RMC, a déclaré que le peuple marocain n’avait pas le droit de manifester son soutien à Gaza en raison d’un “décret royal” interdisant, entre autres, de discuter du conflit israélo-palestinien dans les mosquées, sous peine d’emprisonnement. Des déclarations que le CAM estime non seulement fausses, mais également diffamatoires et incitatives à la haine envers le peuple marocain.

à lire aussi

Ghezzar avait par ailleurs soutenu les propos du présentateur de l’émission, qui avait faussement affirmé que le conseiller royal André Azoulay était l’instigateur de ce supposé décret, en insistant sur son appartenance à la communauté juive. Le CAM considère ces assertions comme une tentative de désinformation visant à semer la discorde et la haine.

Dans la suite de son intervention, Mehdi Ghezzar avait comparé le Maroc à un “pays de pédophilie et de drogue”, évoquant des accusations sans fondement telles que “Vous voulez voler un enfant ? Y en a. Vous voulez acheter de la drogue ? Y en a”. Le CAM estime que ces termes constituent des injures publiques, dirigées non seulement contre le Royaume, mais également contre ses citoyens.

Le Club des avocats au Maroc s’appuie sur les dispositions des articles 24 et 29 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse pour justifier sa démarche judiciaire. Selon ces articles, l’incitation à la discrimination raciale et les injures publiques contre une nation sont sévèrement punies. Le CAM rappelle également les récents discours d’Emmanuel Macron, soulignant la nécessité de lutter contre l’antisémitisme et les discours de haine, des valeurs qu’ils estiment bafouées par les propos de Ghezzar.