Dans un communiqué au ton ferme, le PJD a condamné ce qu’il décrit comme des “sorties irresponsables et provocatrices” du ministre, les qualifiant de méprisantes envers les valeurs fondamentales de l’État et de la société marocaine.
Le parti a mis en garde contre les dangers de telles déclarations, soulignant que de simples citoyens sont régulièrement poursuivis pour des publications jugées offensantes envers l’islam, tandis qu’un membre du gouvernement semble jouir d’une impunité totale malgré ses propos jugés irrespectueux.
Le PJD a également exprimé son regret quant à la “dégradation” du prestige associé au poste de ministre de la Justice, autrefois occupé par de “grandes figures de l’État”. Le parti s’est interrogé sur la raison pour laquelle le ministre continue d’occuper ses fonctions malgré ses “nombreuses déclarations et positions irresponsables”.
Ce n’est pas la première fois que Benkirane s’en prend à Ouahbi pour ses prises de position en faveur des libertés individuelles. En juin dernier, le secrétaire général du PJD avait critiqué le ministre de la Justice suite à ses déclarations au Parlement, où il avait remis en question la nécessité pour les couples de présenter un acte de mariage dans les hôtels.
En mai 2023, il avait également accusé Ouahbi de vouloir “dépouiller l’État de son identité en tant qu’État islamique”. “C’est aussi le résultat d’ambitions personnelles, car il (Ouahbi) est prêt à dire n’importe quoi pour parvenir à d’autres choses”, avait lancé le secrétaire général du PJD.