Elle n’est pas favorable à un embargo sur les armes à destination d’Israël”, a déclaré Phil Gordon, son conseiller en matière de sécurité nationale. Selon lui, la vice-présidente “a été claire : elle veillera toujours à ce qu’Israël soit en mesure de se défendre contre l’Iran et les groupes terroristes soutenus par l’Iran”.
Portée par une dynamique favorable, Kamala Harris a été chahutée mercredi par des manifestants propalestiniens lors d’un rassemblement de campagne.
Ces scènes étaient devenues habituelles pendant les déplacements de Joe Biden, avant que le président américain de 81 ans ne renonce finalement à la course à la Maison Blanche en raison des doutes sur ses capacités physiques et mentales.
Les États-Unis restent de loin le premier soutien militaire d’Israël, ce qui divise le camp démocrate, en particulier depuis l’offensive dévastatrice menée par ce pays dans la bande de Gaza, en réaction à l’attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre dernier.
Kamala Harris a rencontré des militants opposés à la guerre dans le Michigan, un Etat clé qu’elle espère remporter lors du scrutin de novembre face au républicain Donald Trump et qui compte une importante population originaire de pays arabes.
Dénonçant le désastre humanitaire à Gaza et l’occupation israélienne des territoires palestiniens, l’aile gauche du parti démocrate fait pression pour une inflexion sur ce dossier épineux.
À Detroit, Kamala Harris a été interrompue par des militants propalestiniens criant “nous ne voterons pas en faveur d’un génocide !”. “Si vous voulez que Donald Trump gagne, continuez à dire ça”, a-t-elle lâché avec aplomb. “Sinon, c’est moi qui parle.”
Après une rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Kamala Harris avait promis qu’elle “ne resterait pas silencieuse” sur les “tragédies” de Gaza, territoire assiégé et bombardé sans relâche par Israël depuis dix mois, provoquant la mort de près de 40.000 personnes selon le ministère de la Santé du Hamas.
Sous la présidence de Joe Biden, la Maison Blanche n’a suspendu qu’une seule livraison de bombes lourdes à Israël, en raison de craintes pour les civils.
(avec AFP)