Le patrimoine financier des ménages marocains augmente de 4,8%

Le patrimoine financier des ménages s’est consolidé à 1.025 milliards de dirhams (MMDH) en 2023, en hausse de 4,8% comparativement à une année auparavant, ressort-il du 11e rapport annuel sur la stabilité financière, publié par Bank Al-Maghrib, l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale et l’Autorité marocaine du marché des capitaux.

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L’évolution des avoirs des ménages a été, cependant, moins soutenue que l’année précédente sous l’effet notamment du ralentissement des dépôts bancaires, qui demeurent leur principale forme d’épargne, avec une part de 81%, indique ce rapport qui vise à fournir une vision transversale sur la situation du système financier marocain ainsi qu’une analyse des principales tendances économiques et financières.

En effet, après un rythme de croissance annuel moyen de près de 5,4% sur les trois dernières années, les dépôts bancaires des ménages n’ont évolué que de 3,6% en 2023, pour s’établir à 833 MMDH, précise la même source.

Pour ce qui est des placements des ménages sous forme de contrat d’assurance-vie, ils ont maintenu un rythme de progression soutenu de 9,2%, quoiqu’en décélération. La part de ces placements s’est renforcée progressivement dans le patrimoine financier des ménages, s’établissant à 11,8% en 2023, en lien notamment avec les avantages fiscaux y associés.

Parallèlement, les placements des ménages en valeurs mobilières ont affiché une hausse notable de 11,4%, culminant à près de 71 MMDH. Cet encours a été multiplié par 1,5 fois en moins de 6 ans, reflétant un intérêt grandissant pour ce type d’actifs.

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Par ailleurs, ledit rapport révèle que l’encours de la dette des ménages détenue par les banques et les sociétés de financement a augmenté de 3,2% à 411,6 MMDH.

Cette croissance est en rupture avec les niveaux observés auparavant, qui affichaient une moyenne annuelle de plus de 5% entre 2011 et 2021. Les banques détiennent 82% de cette dette, dont près des deux tiers sont des crédits à l’habitat.

Rapportée au produit intérieur brut (PIB), cette dette s’est située à 28%, soit un niveau comparable à celui observé au cours des dernières années précédant la crise pandémique. Ce niveau reste globalement plus élevé que celui des pays en développement et de certains émergents, tout en demeurant en deçà des niveaux observés chez les économies avancées.

En outre, le rapport fait remarquer que l’atonie des prêts au logement contractés par les ménages s’est accentuée en 2023, avec une hausse limitée à 1,5%, soit la progression la plus faible en vingt ans, reflétant la morosité du secteur et l’attentisme des consommateurs.

L’encours global de ces crédits s’est établi à 261,1 MMDH, avec un surplus de 3,4 MMDH d’une année à l’autre. Sur ce total, le financement participatif dans le cadre du produit Mourabaha immobilière a totalisé 21,7 MMDH.

S’agissant du crédit à la consommation, il s’est établi à 150,4 MMDH, en croissance de 6,4%. Cette évolution reflète une hausse de 8,4% des financements accordés par les sociétés de crédit à la consommation et une augmentation de 4,6% de ceux octroyés par les banques.

L’analyse par objet de crédit fait ressortir que 67% de ces prêts sont personnels, 17% sont octroyés pour l’achat de véhicules et 12% sont orientés pour l’acquisition d’équipements domestiques. Le reliquat de 4% concerne les cartes de crédit.

En termes de maturité, la part des crédits accordés d’une durée initiale supérieure à 7 ans s’est établie à 44%, en léger recul de 1,5 point comparativement à 2022.

Les prêts avec une maturité comprise entre 5 et 7 ans ont vu leur part se situer à 37% d’une année à l’autre, alors que les prêts à rembourser dans une durée entre 3 et 5 ans ont représenté une part de 15%.

(avec MAP)