Devant le Parlement dans le centre de la capitale marocaine, environ un millier de personnes ont manifesté, brandissant des drapeaux palestiniens et scandant “Ismaïl Haniyeh, pars tranquille, la relève est là”, “Que Dieu ait pitié des martyrs” et “Le crime se fait avec la coopération américaine”.
“Ismaïl Haniyeh était un leader de la résistance palestinienne, son décès n’est pas une chose acceptable, c’est un crime”, a estimé auprès de l’AFP Mustapha Zaimi, 40 ans, participant au rassemblement organisé à l’appel du Groupe de travail national pour la Palestine.
Le chef du Hamas, qui se trouvait en Iran pour la cérémonie d’investiture du nouveau président, a été tué mercredi dans une frappe imputée à Israël par le Hamas et Téhéran, qui ont promis de venger sa mort, faisant craindre un embrasement de la région en pleine guerre dans la bande de Gaza.
À Tunis, ils étaient entre 400 et 500 manifestants, certains agitant des drapeaux palestiniens, du Hezbollah libanais ou des portraits du chef du Hamas, selon une équipe de l’AFP sur place.
Dans le centre de la capitale tunisienne, on pouvait lire sur une pancarte “Le peuple veut la pénalisation de la normalisation”, en référence aux relations qu’entretiennent certains pays arabes avec Israël, comme le Maroc.
Taieb Bouaicha, un activiste politique, a appelé “les peuples arabes et mouvements de libération à prendre conscience de ce qu’il se passe”, appelant à la “résistance”, au risque sinon de se “retrouver dépassés par les événements à l’avenir”.
La Tunisie, qui a abrité de 1982 à 1994 l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) de Yasser Arafat, soutient fermement la cause palestinienne.
Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, plusieurs manifestations de grande ampleur ont eu lieu au Maroc pour réclamer une abrogation de la normalisation, alors que l’opposition à ce processus était jusque-là limitée.
Le Royaume a officiellement appelé “à l’arrêt immédiat, global et durable de la guerre israélienne sur Gaza”, sans remettre en question la normalisation.