Le Conseil de sécurité ne doit pas permettre à un État devenu un État voyou d’imposer davantage de guerres et de destructions dans la région”, a déclaré Safadi lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue luxembourgeois, Xavier Bettel, à Amman.
La Jordanie et Israël sont liés par un traité de paix depuis 1994.
Exhortant la communauté internationale à agir pour “freiner l’agression flagrante d’Israël”, le ministre jordanien a appelé le Conseil de sécurité à “protéger le droit de cette région à vivre en paix et en sécurité”.
“Comment un pays qui souhaite parvenir à un accord peut-il tuer l’interlocuteur principal de ces négociations ?”
“La situation glisse vers l’abîme et la responsabilité en incombe à Israël”, a-t-il averti, accusant Israël d’avoir “assassiné” le chef du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, “l’homme qui négociait un accord d’échange de prisonniers” palestiniens contre des otages israéliens retenus à Gaza.
“Comment un pays qui souhaite parvenir à un accord peut-il tuer l’interlocuteur principal de ces négociations ?”, a-t-il ajouté, en référence aux pourparlers visant à arracher un cessez-le-feu dans le territoire palestinien, pilonné par Israël en réponse à l’attaque menée le 7 octobre par le Hamas sur le sol israélien.
Le chef politique du Hamas, 61 ans, a été tué mercredi à Téhéran par une frappe imputée à Israël. En réponse, le Hamas et son allié iranien ont juré de venger sa mort, faisant craindre un embrasement régional.
“Lorsque le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a décidé d’envoyer des missiles en Iran pour assassiner Haniyeh, en violation de la souveraineté d’un autre pays et dans une escalade de grande ampleur, est-ce l’acte de quelqu’un qui souhaite parvenir à un accord ?”, a poursuivi Safadi.
Pour désamorcer la situation, il faudrait “mettre fin à la cause de l’escalade, à savoir l’agression contre Gaza”, a conclu le ministre.