Des sources proches de Sajid ont révélé à Alyaoum24 qu’il avait été convoqué par la police judiciaire il y a deux semaines, dans le cadre d’une enquête liée à un rapport de la Cour des comptes datant de 2013. Ce rapport, qui remonte à l’époque où Driss Jettou dirigeait l’institution, pointait du doigt des irrégularités dans la gestion des abattoirs de Casablanca.
L’enquête en cours s’intéresse aux anomalies relevées dans la délégation de gestion des abattoirs, marquée par des déficiences contractuelles et un entretien défaillant des infrastructures. Sajid a été entendu par la police judiciaire lors d’une session de deux heures, où il a fourni des explications sur les points soulevés par les auditeurs de la Cour des comptes.
Alyaoum24 rapporte que Sajid est confiant quant à la solidité de son dossier et se dit prêt à collaborer pleinement avec les enquêteurs. Celui qui a également occupé le poste de ministre du Tourisme, du Transport aérien, de l’Artisanat et de l’Économie sociale dans le gouvernement de Saâd-Eddine El Othmani en 2017, a exercé en tant que maire de Casablanca de 2003 à 2015. Sa gestion de la ville, bien que saluée à certains égards, a souvent été critiquée pour ses aspects administratifs et financiers.
Le rapport de la Cour des comptes de 2013 a mis en lumière des lacunes importantes dans la gestion des abattoirs, telles que l’absence de documents essentiels comme les inventaires et les annexes contractuelles. Ces insuffisances ont compliqué la distinction entre l’entretien et le renouvellement des équipements, et ont entravé la gestion adéquate des ressources.
Entre 2007 et 2015, les conseils régionaux des comptes ont inspecté 70 abattoirs à travers le pays, révélant des problèmes similaires de salubrité et de gestion. Ces enquêtes ont montré que ces carences compromettaient la qualité de la viande destinée à la consommation et entravaient les efforts de modernisation du secteur de la viande rouge.
Le rapport de la Cour des comptes appelait à une amélioration du cadre réglementaire des abattoirs, à une adaptation des infrastructures, et à un renforcement des contrôles sanitaires. Les recommandations visaient à pallier ces lacunes pour améliorer la qualité et la gestion des abattoirs.