Mort du chef du Hamas : les États-Unis “pas impliqués”, selon Blinken

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré mercredi que les États-Unis n’étaient pas “impliqués” dans la mort du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué dans une frappe à Téhéran, et souligné l’“impératif” de parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

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Le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors d'une conférence de presse à l'hôtel Fairmont de Jakarta, en Indonésie, le 14 décembre 2021. Crédit: Olivier Douliery / POOL / AFP

Tout d’abord, nous n’étions pas au courant et nous ne sommes pas impliqués”, a-t-il affirmé dans une interview à la chaîne Channel News Asia dont des extraits ont été fournis par son entourage aux journalistes l’accompagnant.

La réaction du chef de la diplomatie américaine traduit une certaine prudence de Washington qui cherche à faire baisser la température.

Interrogé sur l’impact que cela pouvait avoir sur les négociations de cessez-le-feu, il a répondu : “Je ne peux pas vous dire ce que cela signifie. Je peux vous dire que l’impératif d’obtenir un cessez-le-feu, l’importance que cela revêt pour tout le monde, demeure.

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Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été tué mercredi à Téhéran dans une frappe imputée à Israël par le mouvement islamiste palestinien.

Chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, 61 ans, avait participé mardi à Téhéran à la cérémonie d’investiture du président réformateur Massoud Pezeshkian, dont le pays est l’ennemi juré d’Israël et un allié du Hamas et du Hezbollah libanais.

Peu auparavant, s’exprimant devant un forum de discussion à Singapour, il avait estimé “que rien ne remet en question l’importance de parvenir à un cessez-le-feu”.

“Depuis le premier jour, nous nous efforçons non seulement d’améliorer la situation à Gaza, mais aussi d’empêcher le conflit de s’étendre, que ce soit dans le nord avec le Liban et le Hezbollah, dans la mer Rouge avec les Houthis, en Iran, en Syrie, en Irak, et j’en passe”, a déclaré Blinken.

Le meilleur moyen de faire baisser la température partout est d’instaurer un cessez-le-feu à Gaza”, a-t-il insisté.

Le Qatar, l’Égypte et les États-Unis sont impliqués depuis des mois dans des pourparlers visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza, après neuf mois de guerre provoquée par l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre dernier.