Le journaliste d’Al Jazeera Arabic, Ismaïl al-Ghoul, et son cameraman, Rami al-Refee, ont été tués dans une attaque israélienne sur la bande de Gaza”, a rapporté la chaîne. Elle a précisé que la frappe avait visé “une voiture près du secteur d’Aidia, à l’ouest de la ville de Gaza”.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza le 7 octobre, Al Jazeera assure une couverture en continu sur le terrain des effets de l’offensive israélienne sur le territoire palestinien.
Son bureau à Gaza a déjà été bombardé et deux autres de ses correspondants tués.
Le Hamas a dénoncé un “crime odieux”, affirmant dans un communiqué que la frappe de mercredi visait à “terroriser et faire taire” les journalistes palestiniens, qui informent sur “le génocide en cours contre notre peuple dans la bande de Gaza depuis près de dix mois”.
Depuis plusieurs années, les autorités israéliennes critiquent publiquement la couverture de l’actualité en Israël et dans les Territoires palestiniens par la chaîne qatarie, qui a été lourdement touchée par la guerre en cours à Gaza.
Le gouvernement israélien avait approuvé le 5 mai la décision d’interdire la diffusion de la chaîne en Israël et d’y fermer ses bureaux pour une période renouvelable de 45 jours. En juin, la justice israélienne a confirmé et prolongé pour 35 jours supplémentaires l’interdiction d’Al Jazeera qui diffuse en arabe et en anglais.
En janvier, un journaliste d’Al Jazeera et un pigiste avaient été tués lors d’une frappe sur leur voiture dans le sud du territoire palestinien. Israël les avait décrits comme des “agents terroristes”.
Le mois suivant, Israël a accusé un autre journaliste de la chaîne, blessé lors d’une autre frappe, d’être un “commandant adjoint d’une unité” du Hamas.
Al Jazeera a farouchement nié les allégations d’Israël et l’a accusé de cibler systématiquement ses employés dans la bande de Gaza.
Son chef de bureau à Gaza, Waël al-Dahdouh, a été blessé lors d’une frappe israélienne en décembre qui a tué un cameraman de la chaîne. Son épouse, deux de leurs enfants et un petit-fils ont été tués lors du bombardement en octobre du camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza. Son fils aîné était le journaliste d’Al Jazeera tué en janvier lors d’une frappe visant une voiture à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.