Les neuf soldats israéliens sont accusés d’avoir abusé d’un détenu palestinien, un combattant présumé du Hamas, qui a été hospitalisé après avoir subi des sévices graves, y compris des abus sexuels. La police militaire israélienne a ouvert une enquête suite à ces accusations, provoquant une vague d’indignation parmi les partisans des soldats.
Des manifestations ont eu lieu à la base militaire de Sde Teiman, située près de Beersheba, où les soldats ont été détenus pour être interrogés. Des militants, dont des députés de la coalition gouvernementale israélienne, ont envahi la base, scandant des slogans de soutien aux soldats et critiquant leur arrestation.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a fermement condamné l’incident, appelant au calme et soulignant que de tels actes compromettent la sécurité de l’État en temps de guerre. Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Herzi Halevi, a également qualifié l’incident de très grave et contraire à la loi.
Malgré cela, des voix au sein du gouvernement, notamment le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir et le ministre des Finances Bezalel Smotrich, ont critiqué l’arrestation des soldats, la qualifiant de honteuse. Cette divergence de réactions met en lumière les tensions internes au sein du gouvernement israélien concernant la gestion des détenus palestiniens.
Les conditions de détention à Sde Teiman ont fait l’objet de critiques sévères de la part des groupes de défense des droits humains. Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre, des milliers de Palestiniens ont été détenus, souvent sans représentation légale. Des témoignages d’anciens détenus et de travailleurs médicaux indiquent des cas de torture, d’abus sexuels et de privation de soins médicaux.
Des organisations telles qu’Amnesty International ont appelé Israël à mettre fin à la détention indéfinie des Palestiniens de Gaza et à cesser les tortures dans ses prisons. Le Centre des droits humains de l’Association pour les droits civils en Israël (ACRI) a également déposé une pétition devant la Cour suprême israélienne, contestant la légalité du centre de détention de Sde Teiman en raison des abus allégués.
En réponse aux pressions internationales et aux défis juridiques internes, les autorités israéliennes ont commencé à transférer certains détenus vers d’autres centres de détention militaires. Cependant, les groupes de défense des droits humains insistent sur la nécessité de mettre fin aux violations des droits des détenus et d’assurer la transparence et la responsabilité dans le traitement des prisonniers palestiniens.