Les données de 2023 montrent que le secteur du BTP représente 21% des réclamations des fournisseurs, suivi par les études et conseils avec 17%, et le commerce et la distribution à 12%. Ces secteurs, cruciaux pour l’économie marocaine, sont confrontés à des défis particuliers en matière de trésorerie en raison des retards de paiement persistants, selon le rapport de l’Observatoire.
Les régions de Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kenitra concentrent à elles seules 69% des réclamations déposées. Cette concentration géographique peut s’expliquer par le dynamisme économique de ces régions, qui abritent un grand nombre d’entreprises et d’établissements publics. Casablanca, en tant que centre économique du pays, et Rabat, capitale administrative, sont naturellement des épicentres des activités commerciales et des commandes publiques.
La concentration des réclamations dans ces régions est en grande partie due au volume élevé de transactions et à la complexité des projets en cours. Les établissements publics de ces régions traitent un grand nombre de contrats, ce qui augmente les risques de retards et de litiges.
L’analyse des réclamations révèle plusieurs causes récurrentes. Parmi celles-ci, on trouve la lenteur des procédures administratives, des erreurs dans les factures, et des différends sur la qualité des services ou des biens fournis. La mise en place de la plateforme AJAL a cependant permis de traiter 51% des réclamations des fournisseurs en 2023, montrant une amélioration par rapport aux années précédentes.
