Délais de paiement : les PME principales réclamantes sur la plateforme AJAL en 2023, selon l’Observatoire

En 2023, les petites et moyennes entreprises (PME) ont représenté 70% des réclamations déposées sur la plateforme AJAL, confirmant leur position en première ligne face aux défis liés aux délais de paiement.

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Le Maroc est l'un des pays les moins performants en termes de délais de paiement. Crédit: Djim Loic / Unsplash

Ce chiffre, issu du rapport annuel de l’Observatoire des délais de paiement, révèle des difficultés spécifiques auxquelles ces entreprises font face en matière de recouvrement.

Les PME jouent un rôle vital dans l’économie marocaine, mais elles sont particulièrement vulnérables aux retards de paiement. Avec des marges de manœuvre financière souvent limitées, les retards dans les paiements des factures peuvent rapidement mettre en péril leur trésorerie et, par conséquent, leur survie, comme le confirme le rapport annuel de l’Observatoire des délais de paiement.

En 2023, la plateforme AJAL a enregistré une augmentation du nombre de réclamations déposées par les fournisseurs, avec les PME en tête. Sur les 37 réclamations déposées cette année, 70% provenaient de PME.

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Cette situation n’est pas nouvelle. Les PME, par leur nature et leur taille, ont moins de ressources pour absorber les chocs financiers causés par les retards de paiement. Le rapport souligne que “les petites structures ressortent avec la position prêteuse la plus longue”, ce qui signifie qu’elles doivent souvent attendre longtemps avant de récupérer leurs créances, aggravant ainsi leur situation de trésorerie.

Plusieurs initiatives ont été mises en place pour tenter de remédier à cette situation. La plateforme AJAL elle-même est un outil essentiel, permettant de dématérialiser et d’optimiser les échanges entre les fournisseurs et les établissements publics. En 2023, 51% des réclamations déposées ont été traitées, démontrant une amélioration dans la gestion des retards de paiement.