Selon le rapport annuel de l’Observatoire des délais de paiement, le délai moyen de paiement des établissements publics s’est considérablement amélioré au cours des dernières années. En effet, le délai moyen de paiement a diminué de manière constante, passant de 55,9 jours à fin décembre 2018 à 33,9 jours à fin décembre 2022, puis à 35,5 jours à fin décembre 2023. Cette réduction significative témoigne des efforts déployés pour améliorer les conditions de paiement et soutenir la trésorerie des fournisseurs, particulièrement les PME.
Plusieurs facteurs expliquent cette performance. Tout d’abord, la dématérialisation de la chaîne financière et comptable de la dépense publique a joué un rôle clé, selon le rapport cité. En facilitant les échanges et en optimisant les processus de paiement, cette digitalisation a permis une meilleure gestion des délais et une réduction des erreurs administratives.
De plus, la sensibilisation et la formation des responsables financiers au sein des établissements publics ont été renforcées. Cette initiative a contribué à une meilleure compréhension des enjeux liés aux délais de paiement et à une adoption plus rigoureuse des bonnes pratiques en la matière.
La mise en place de la plateforme AJAL a également eu un impact positif. En 2023, 51% des réclamations déposées par les fournisseurs ont été traitées la même année, confirmant l’efficacité de cet outil dans la résolution des problèmes liés aux retards de paiement. “La plateforme AJAL apporte une valeur ajoutée importante grâce à la dématérialisation et à l’optimisation des échanges entre les fournisseurs et les établissements publics dans des délais maîtrisés”, peut-on lire dans le rapport.
Malgré ces progrès, des défis subsistent. Certains établissements publics enregistrent encore des retards de paiement, bien que ces cas soient devenus minoritaires. En 2023, environ 10% des établissements ont dépassé les délais réglementaires de paiement. Les variations sectorielles sont également à prendre en compte. Par exemple, le secteur de l’Agriculture et de la Pêche maritime a connu une légère détérioration de ses délais de paiement en 2023.