Entre 2018 et 2022, le crédit interentreprises est passé de 376 milliards de dirhams à 337 milliards de dirhams, soit une réduction de 19%. Cette baisse est particulièrement notable dans un contexte économique perturbé par la pandémie de COVID-19 et les fluctuations économiques globales. En 2022, le crédit interentreprises représentait 25% du PIB marocain, une proportion non négligeable.
Plusieurs facteurs expliquent cette diminution, selon rapport. La pandémie de COVID-19 a bouleversé les chaînes d’approvisionnement et les relations commerciales, obligeant les entreprises à revoir leurs conditions de paiement et leurs politiques de crédit. Parallèlement, la loi n° 69-21 sur les délais de paiement, avec ses sanctions pour retard de paiement et ses encouragements à des pratiques plus strictes, a eu un impact direct sur la réduction du crédit interentreprises.
La dématérialisation des factures et des paiements a également amélioré l’efficacité des transactions commerciales. « La mise en place de processus dématérialisés a simplifié les transactions et réduit les délais de paiement, » souligne le rapport. Enfin, face aux défis économiques, les entreprises ont amélioré leur gestion de trésorerie, optimisant leurs pratiques pour éviter les créances douteuses et minimiser les risques financiers.
Cette diminution du crédit interentreprises entraîne plusieurs effets pour les entreprises marocaines. Une meilleure gestion des créances et des délais de paiement raccourcis permettent aux entreprises d’accéder plus rapidement à des liquidités, renforçant ainsi leur stabilité financière.
En limitant le crédit interentreprises, les entreprises réduisent leur exposition aux créances douteuses et au risque de défaillance de leurs partenaires commerciaux, deux points sur lesquels insiste le rapport. De plus, des pratiques de paiement plus rigoureuses instaurent une confiance mutuelle entre les entreprises, favorisant des relations commerciales plus solides et durables.