Pour la Ligue des libraires, l’initiative “Un million de cartables” privait les librairies de proximité d’un commerce important

La récente décision du gouvernement de remplacer l’initiative “Un million de cartables” par un soutien financier direct aux familles a été accueillie avec enthousiasme par la Ligue des libraires. Ce changement est perçu comme une mesure de justice et de reconnaissance pour les petites librairies.

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Les élèves de la province de Laâyoune bénéficient de l’initiative royale "Un million de cartables" au titre de l’année scolaire 2022-2023, le 12 septembre 2022 . Crédit: MAP

Dans une déclaration au média Al3omk, Hassan Moatassim, président de la Ligue, qualifie cette nouvelle approche d’“extrêmement positive, surtout pour les petits libraires”, valorisant les librairies de proximité et leur redonnant une place centrale dans le tissu commercial et éducatif local. Moatassim a exprimé que la majorité des bénéficiaires de l’ancienne initiative étaient des grandes entreprises, souvent éloignées des réalités du métier de libraire, “ce qui privait les librairies de proximité d’un commerce important”.

Le nouveau programme prévoit des aides financières pour l’achat de livres et de fournitures scolaires, distribuées aux familles selon le nombre d’enfants scolarisés. Cette aide, versée en septembre chaque année, est de 200 dirhams par enfant au primaire et au collège, et de 300 dirhams par enfant au lycée, pour un maximum de six enfants par famille.

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Cette réforme intervient après l’approbation par le Conseil du gouvernement du projet de décret n°2.24.706. Selon le communiqué officiel, ce changement vise à alléger le fardeau financier des familles défavorisées et à soutenir l’achat de fournitures scolaires, contribuant ainsi à une rentrée scolaire plus sereine.

Moatassim a également souligné l’importance de ce soutien pour les petites librairies, en particulier dans les zones rurales et les petites villes où le commerce de proximité joue un rôle crucial. “Les libraires (dans les zones rurales, ndlr) dépendent principalement du commerce généré par les élèves des écoles publiques. Cela permettra à certaines librairies dans ces régions de survivre à la vague de fermetures de petites librairies”, a-t-il précisé.