La semaine dernière, la grève des internes et résidents a connu une participation massive, avec plus de 97% de grévistes selon le comité national les représentant. Sans dialogue avec les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur, les médecins internes et résidents ont décidé de poursuivre leur mouvement en programmant deux nouvelles journées de grève cette semaine.
Ces grèves n’affecteront cependant pas les services d’urgence, de réanimation et de soins intensifs. En parallèle, les internes et résidents maintiennent leur boycott des examens dans les facultés de médecine, pharmacie et dentisterie.
Leurs revendications incluent une participation active à toutes les discussions concernant la mise en œuvre de la loi 08.22 sur les groupes de santé territoriaux et la réforme du troisième cycle des études médicales. Ils demandent également une augmentation des indemnités, fixant les rémunérations des résidents non contractuels à 12.000 dirhams et celles des internes à 10.000 dirhams, en reconnaissance de leurs services dans les hôpitaux.
Leur plateforme revendicative comporte également une dizaine d’autres points, comme la révision de la carte sanitaire pour garantir l’égalité des chances, et une augmentation des indemnités de garde de 186 dirhams à 500 dirhams, avec un versement sous trois mois. Ils appellent aussi à l’organisation d’un examen national de spécialité pour les diplômés marocains de l’étranger.
Amine Chaouad, membre du comité national, souligne que la décision d’une nouvelle grève découle de l’inaction des ministères, comme déclaré à Hespress : “Nos actions de protestation sont progressives. La semaine dernière, nous avons mené une grève d’une journée, et cette semaine, nous ferons grève pendant deux jours, avec l’intention de nous engager dans les semaines à venir dans une grève totale et illimitée.”
Il ajoute que bien que des discussions aient été amorcées avec le ministère de la Santé, celles-ci ont été annulées sans explication, et le ministère de l’Enseignement supérieur n’a toujours pas manifesté de volonté de dialogue.
Chaouad avertit qu’une grève prolongée paralyserait les hôpitaux publics, y compris les services essentiels. “Nous ne sommes pas des amateurs de grèves, mais nous y sommes contraints parce que nous avons un ensemble de revendications bien connues auxquelles nous voulons que les ministères concernés répondent.”