Les dépenses publiques ont augmenté de 13% en 2023, selon la Banque mondiale

À travers une série de réformes en matière de financement, le Maroc a su renforcer sa croissance économique tout en réduisant significativement son déficit budgétaire, principalement alimenté par une augmentation substantielle des dépenses publiques et une réorientation stratégique des investissements, selon un rapport de la Banque mondiale sur le suivi de la situation économique au Maroc.

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Le ministre délégué auprès de la ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, s’exprime lors d’une rencontre avec la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, le 19 juin 2023 à Rabat. Crédit: MAP

L’année 2023 a été marquée par une hausse réelle de 16% des dépenses publiques, un choix visant à “stimuler l’économie”, selon le rapport. Ces dépenses accrues ont permis de soutenir divers secteurs clés, tels que l’éducation, la santé et les infrastructures, tout en catalysant une croissance économique durable.

Cette augmentation des dépenses publiques a été cruciale pour pallier les déficits structurels et soutenir les initiatives de développement à long terme : “Dans l’ensemble, le budget à moyen terme du gouvernement vise à trouver un équilibre entre le rétablissement des marges budgétaires, le renforcement du filet de sécurité sociale et la mise en œuvre de réformes structurelles majeures”, analyse le rapport.

L’augmentation des dépenses a également été associée à une amélioration de la qualité des services publics, ce qui a eu un effet multiplicateur sur l’économie. Par exemple, les investissements dans les infrastructures ont non seulement créé des emplois, mais ont aussi amélioré la compétitivité des entreprises marocaines en facilitant les échanges commerciaux.

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Pour financer cette expansion des dépenses sans accroître excessivement la dette publique, le Royaume a mis en œuvre des stratégies de financement innovantes. Parmi celles-ci, la réorientation des investissements publics a joué un rôle crucial. Plutôt que de se concentrer uniquement sur les projets à court terme, le Maroc a adopté une approche à long terme, favorisant les investissements dans des secteurs à haute valeur ajoutée et à fort potentiel de croissance.

Cette stratégie a permis de maximiser les retours sur investissement et de stimuler la croissance économique de manière soutenue. Par ailleurs, le recours à des partenariats public-privé (PPP) a permis de mobiliser des ressources additionnelles, réduisant ainsi la pression sur le budget de l’État.

Un des résultats de ces politiques a été la réduction notable du déficit budgétaire. Malgré l’augmentation des dépenses, le déficit budgétaire a été contenu grâce à une optimisation des recettes fiscales. En effet, les réformes fiscales entreprises ont permis d’élargir la base imposable et d’améliorer l’efficacité du recouvrement des impôts.